Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота
- Автор: Андрей Андреев
- Жанр: Публицистика / История: прочее
- Дата выхода: 2023
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10. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Saint-Pétersbourg, à la fin de novembre 1802]
Sire,
Votre Université de Dorpat, sur le point de recevoir de la bienveillance de V. M. I. une nouvelle organisation vivifiante, sent le besoin d’avoir en Allemagne un Correspondant littéraire qui l’instruise promptement des principaux événements de la littérature étrangère, tels que encans considérables de livres, apparition de nouveaux ouvrages d’importance, nouvelles découvertes dans les sciences etc. – et qui lui fournisse en outre des renseignements sur la personne de plusieurs savants et artistes qu’il importe à l’université de connaître, et se charge de différentes commissions relatives à ces objets.
Or, Sire, nous avons trouvé un sujet très propre à cette place dans la personne du Conseiller de collège Doppelmayer qui a servi avec distinction pendant 17 ans en qualité de Docteur de Gouvernement à Moscou, puis de médecin de la Cour sous le règne de Sa Majesté l’Empereur défunt dont il avait l’honneur d’être connu personnellement. Des infirmités provenant d’une double fracture à la cuisse l’ayant mis hors d’état de faire son service, il obtient son congé avec une pension de 2000 Roubles, et s’établit dans la ville de Dorpat depuis l’érection de l’Université. Ses infirmités augmentant de jour à jour, ce brave homme désirerait jouir du climat moins âpre de l’Allemagne méridionale devenu absolument nécessaire à sa conservation. Mais en même temps il s’estimerait heureux de tenir encore à la Russie et en quelque sorte à Votre Majesté Imperiale par une tâche qui ne soit pas au-dessus de ses forces. L’ouvrage d’une correspondance assidue avec notre Université conviendrait parfaitement à son activité intellectuelle et morale, et à son désir d’être utile, et je suis chargé, Sire, de supplier V. M. I. au nom des membres de l’Université et du Conseiller Doppelmayer de lui imposer ce devoir, en lui accordant la permission de jouir à l’étranger de la pension qu’il tient de Votre auguste Prédécesseur1.
Sire, en demandant cette nouvelle grâce à V. M. I. je sens que j’augmente la masse de mes dettes envers Vous, et que notre reconnaissance – Non, je ne me chargerai pas de ce devoir. Que l’université trouve elle-même le moyen de Vous exprimer ses sentiments. Vous savez, Sire, combien peu je suffis à exprimer les miens. —