Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота

Андрей Андреев
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Аннотация: Профессор физики Дерптского университета Георг Фридрих Паррот (1767–1852) вошел в историю не только как ученый, но и как собеседник и друг императора Александра I. Их переписка – редкий пример доверительной дружбы между самодержавным правителем и его подданным, искренне заинтересованным в прогрессивных изменениях в стране. Александр I в ответ на безграничную преданность доверял Парроту важные государственные тайны – например, делился своим намерением даровать России конституцию или обсуждал участь обвиненного в измене Сперанского. Книга историка А. Андреева впервые вводит в научный оборот сохранившиеся тексты свыше 200 писем, переведенных на русский язык, с подробными комментариями и аннотированными указателями. Публикация писем предваряется большим историческим исследованием, посвященным отношениям Александра I и Паррота, а также полной загадок судьбе их переписки, которая позволяет по-новому взглянуть на историю России начала XIX века. Андрей Андреев – доктор исторических наук, профессор кафедры истории России XIX века – начала XX века исторического факультета МГУ имени М. В. Ломоносова.

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11-09-2023, 18:04
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Annexe

Mémoire d’établir des Universités en Russie 1

Le but est de donner à la nation russe des Universités vraiment nationales. Les lumières doivent enfin devenir indigènes. Pour y réussir il faut former une masse d’hommes instruits à qui on puisse confier l’instruction de la nation sans avoir recours à l’étranger. Mais c’est l’étranger qui doit former ce premier fond.

Pour cet effet il faut retarder de 6 années l’établissement formel des universités, mais en assigner de suite les fonds et les employer à cet objet. On aura par là d’abord l’avantage de tout préparer à loisir pour leur établissement, bâtiments, collections, instituts et surtout des étudiants.

Pour former le corps des professeurs on choisira dans toute l’étendue de l’Empire par chaque nouvelle université 100 jeunes gens le plus instruits que possible, et on les enverra étudier à des universités d’Allemagne sous l’inspection d’un Directeur qui fournira à leurs besoins de la manière prescrite ci-après. Ces jeunes gens seront recommandés particulièrement aux soins de ces universités, et l’on ne suppose en eux que les connaissances de philologie ordinaires.

La 1e année ils apprennent la langue allemande (langue dont ils ne peuvent d’ailleurs se passer par la suite) et se perfectionnent dans les langues anciennes. La seconde année ils peuvent déjà profiter de plusieurs collèges de la faculté de philosophie, tels que mathématiques, histoire naturelle etc.; pendant cette année ils cultivent encore la langue allemande pour être sûrs que dans la 3e ils sont à même de pas perdre la moindre chose des collèges les plus difficiles. L’expérience a appris que le Russe a ordinairement besoin de moins de temps pour se faire à une langue étrangère.

Pendant la 3e et 4e année ils s’appliquent indistinctement à toutes les sciences dans l’ordre que leur prescriront les professeurs de l’Université.

Au bout de la 4e année l’Université (non pas le Directeur) qui a eu tout le temps d’apprendre à connaître ces jeunes gens à fond instituera un examen général rigoureux et choisira parmi les 100, 30 des plus capables pour remplir des places de professeurs aux universités russes. Les autres sont renvoyés dans leur patrie pour se charger de l’instruction dans les gymnases et écoles de district, de façon que pour le district de chaque nouvelle université on gagne par là 70 précepteurs très bien formés.

Les 30 restent pendant la 5e année à l’université où ils se trouvent, après quoi ils passent pour la 6e année à une ou plusieurs autres universités, où ils prennent les grades académiques <ceux qui étaient à Göttingen iront à Jena, ceux de Jena iront à Göttingen>. Le but est de les former plus parfaitement en leur faisant jouir de plusieurs universités, et d’exciter une espèce d’émulation entre les universités qui les forment. Au bout de ces 6 ans les nouveaux professeurs retournent dans leur patrie et on les place aux nouvelles universités, en ayant soin de mêler les sujets, en sorte que les races se confondent et n’apportent pas aux universités russes l’esprit particulier de telle ou telle université allemande. Sa Majesté accorde aux universités qui ont formé les étudiants des récompenses honorifiques et lucratives.

Pendant tout ce temps d’instruction on n’a pas employé toutes les sommes annuelles de l’université russe à fonder. Le reste sert à bâtir les bâtiments, à fonder les bibliothèques, collections et instituts nécessaires, en sorte que les jeunes professeurs à leur arrivée trouvent tout en ordre, et des étudiants préparés pendant 2 ans à entendre leurs cours.

Les devoirs du directeur de chaque centurie d’étudiants sont de veiller à l’entretien, aux mœurs et à la diligence des sujets qui lui sont confiés, d’instituer à cet effet des examens de temps en temps. Il ne les logera ni les nourrira immédiatement, mais leur donnera par quartier leurs revenus fixés par l’état ci-après, afin qu’ils ayent absolument les mêmes prérogatives que les étudiants étrangers avec lesquels il vivent.

État de cet établissement


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