Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота

Андрей Андреев
0
0
(1 голос)
0 1

Аннотация: Профессор физики Дерптского университета Георг Фридрих Паррот (1767–1852) вошел в историю не только как ученый, но и как собеседник и друг императора Александра I. Их переписка – редкий пример доверительной дружбы между самодержавным правителем и его подданным, искренне заинтересованным в прогрессивных изменениях в стране. Александр I в ответ на безграничную преданность доверял Парроту важные государственные тайны – например, делился своим намерением даровать России конституцию или обсуждал участь обвиненного в измене Сперанского. Книга историка А. Андреева впервые вводит в научный оборот сохранившиеся тексты свыше 200 писем, переведенных на русский язык, с подробными комментариями и аннотированными указателями. Публикация писем предваряется большим историческим исследованием, посвященным отношениям Александра I и Паррота, а также полной загадок судьбе их переписки, которая позволяет по-новому взглянуть на историю России начала XIX века. Андрей Андреев – доктор исторических наук, профессор кафедры истории России XIX века – начала XX века исторического факультета МГУ имени М. В. Ломоносова.

Книга добавлена:
11-09-2023, 18:04
0
442
827
knizhkin.org (книжкин.орг) переехал на knizhkin.info
Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота

Читать книгу "Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота"



1. G. F. Parrot à Alexandre IER

Discours tenu à l’Empereur Alexandre I à son premier passage par Dorpat

[Dorpat, 22 mai 1802]

Sire!

Vous venez d’entendre les acclamations de Votre peuple, ces acclamations si sincères, si vraies, qui ne se font entendre qu’aux Monarques chéris. Vous en êtes profondement touché; Votre grand cœur éprouve en ce moment la plus douce des jouissances, la certitude que Vous faites réellement tout le bien, que Vous voulez faire, et ces cris de joie et ces preuves de notre amour ne sont qu’un échantillon de ce qui se passera dans chaque province que V. M. honorera de sa présence. Sire, transportez-Vous en idée sur chaque point de Votre vaste Empire, voyez en cet instant tout Votre peuple à Vos pieds, voyez chacun de Vos sujets Vous remercier pour un bienfait particulier. Le possesseur des terres de cette province Vous est redevable de la diminution des impôts, l’homme de lettres du rétablissement de la littérature, le négociant de la liberté du commerce, l’artisan du réveil de l’industrie, le cultivateur – le cultivateur à qui le système féodal n’a presque laissé qu’une existence précaire – Sire, Vous, Vous ne le méprisez pas, une puissance invisible lui a trahi le secret de Votre cœur: déjà le père de famille jette le premier coup d’œil serein sur ses enfants. Jouissez, Sire, de ces beaux fruits de Vos soins, de Vos veilles, de Votre amour; savourez la jouissance de faire tout notre bonheur.

Sire, que ces grandes idées, ces augustes sentiments Vous occupent tout entier, trop fortement entrainée elle-même dans le torrent de la reconnaissance publique, l’académie, Sire, qui doit son existence à Vos soins paternels, n’entreprend pas de faire éclater aujourd’hui d’une manière particulière la profonde gratitude dont elle est pénétrée, ou de fixer les augustes regards de V. M. sur les prémices de ses travaux, mais elle espère, elle ose aux moins désirer que V. M. veuille bien lui accorder cette grâce à autre occasion. Si d’un côté la médiocrité de la sphère actuelle de son activité semble en quelque sorte lui ôter le droit d’aspirer à une faveur particulière, d’un autre côté elle se souvient du but de son existence – et ce but est grand et par là même cher à V. M.

Nous ne comptons, il est vrai, encore que par jours la durée de notre existence; mais que n’avez Vous été présent, Sire, au jour de notre installation1, au moment où nous jurâmes à l’autel de la divinité l’obéissance à la plus sainte de ses lois et à V. M. la soumission à sa volonté la plus décidée, cette de consacrer toutes nos forces au bien de l’humanité. Mais qui nous empêche, de répéter dans ce lieu même ce moment auguste? Amis! Confrères! et vous, qui présidez à nos travaux2, répétons le. Qu’Alexandre soit témoin de nos vœux solennels!

Dieu suprême! Nous jurons en ta présence, en présence de ton image chérie, de consacrer nos veilles et nos talents à l’emploi, que tu nous as confié; de travailler avec zèle et fidélité à répandre des lumières utiles. Nous jurons de respecter l’humanité dans toutes les classes et sous toutes les formes; de ne distinguer le pauvre du riche, le faible du puissant que pour vouer au pauvre et au faible un intérêt plus actif et plus tendre. Nous jurons que chaque action de notre Monarque, chaque bienfait, qu’il répandra sur son peuple, nous rappellera la sainteté de nos dévoirs.

Sire, recevez ces serments, ils sont sincères, ils sont purs, comme le vœu que Vous avez fait de rendre Vos sujets heureux3.


Скачать книгу "Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота" - Андрей Андреев бесплатно


0
0
Оцени книгу:
0 1
Комментарии
Минимальная длина комментария - 7 знаков.
Книжка » Публицистика » Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота
Внимание